L’habitat circulaire
Les habitats ronds ont été utilisés tout au long de l’histoire et à travers de nombreuses cultures pour des raisons pratiques, esthétiques, culturelles et même symboliques.
Les maisons rondes sont appréciées pour, leur capacité à distribuer uniformément les forces structurelles, leur efficacité en termes d’isolation, l’optimisation de l’utilisation des matériaux disponibles et leur lien avec des conceptions naturelles et harmonieuses de l’espace.
La forme circulaire ou arrondie est une manière de mieux s’intégrer à la nature.
Les dômes antiques
L’architecture antique, bien qu’elle ne comprenne pas des dômes géodésiques comme nous les connaissons aujourd’hui, a vu l’émergence de nombreuses structures en forme de dôme ou semi-sphériques dans des cultures comme les civilisations romaine, grecque, égyptienne, ou encore mésoaméricaine. Dans l’Antiquité, bien que cette forme ne soit pas géométriquement aussi perfectionnée, la stabilité des formes courbes ou en voûte était largement reconnue par les bâtisseurs.
Les dômes géodésiques
C’est l’ingénieur allemand Walter Bauersfeld (1879-1959), qui entame des travaux pour construire un planétarium. Le planétarium Zeiss I d’Iéna, construit en 1923, est considéré comme le premier dôme géodésique dérivé de l’icosaèdre. Bauersfeld fait breveter le dôme géodésique en Allemagne en 1925.
La construction des coupoles géodésiques a été particulièrement développée par l’architecte et philosophe américain Richard Buckminster Fuller (1895-1983). L’une de ses géodes les plus remarquables est un dôme géodésique transparent de 80 m de diamètre qui fut construit sur l’île Sainte-Hélène à Montréal en 1967 pour être le pavillon des États-Unis à l’exposition universelle de Montréal et qui abrite aujourd’hui la « Biosphère de Montréal ».
Les solides de Platon
Les solides de Platon sont des polyèdres réguliers qui peuvent s’inscrire dans une sphère : tétraèdre, octaèdre, icosaèdre, cube, dodécaèdre.
Les dômes que je fabrique sont issus de l’Icosaèdre.
Fréquence
Pour former une géode, chaque arrête des triangles qui compose l’icosaèdre peut-être redivisée en 2, 3, 4, 5,…
Cela augmente le nombre de triangle qui la compose.
C’est cette division des triangles qui définit la fréquence d’un dôme géodésique.
Plus la fréquence est élevée plus le nombre de triangles est important et plus sa structure globale s’approche d’une sphère parfaite.
polyèdre à 20 faces
polyèdre à 80 faces
polyèdre à 180 faces
polyèdre à 320 faces
polyèdre à 500 faces
Augmenter la fréquence permet de construire des structures plus grandes. Dans mes constructions je privilégie les dômes de fréquence 3.
Tronquer la sphère
Une fois le plan de la sphère définie en fonction de la fréquence, reste à décider où ‘découper’ pour poser la sphère sur un sol plat, c’est la hauteur de plancher. Cela permettra de réduire ou augmenter la hauteur centrale et donc gagner du volume.
Les propriétés du dôme géodésique
→ Légèreté et résistance
Le principal avantage du dôme géodésique est sa légèreté par rapport à sa capacité à supporter des charges. Grâce à la géométrie triangulaire, chaque triangle joue un rôle dans la répartition des forces, ce qui permet à la structure d’être à la fois légère et extrêmement robuste. Cela signifie qu’un dôme géodésique peut couvrir de grandes surfaces sans nécessiter de supports internes ou de colonnes.
→ Efficacité énergétique
Les dômes géodésiques sont très efficaces en termes d’isolation thermique. En raison de leur forme sphérique, ils minimisent les pertes de chaleur et maximisent la circulation de l’air.
→ Répartition des forces
En raison de la répartition des forces à travers les triangles, le dôme géodésique peut supporter une pression uniforme, ce qui le rend résistant aux intempéries, y compris aux fortes charges de neige ou aux vents violents
→ Utilisation efficace des matériaux
Les dômes géodésiques utilisent des matériaux de manière extrêmement efficace, car ils minimisent le nombre de composants tout en maintenant une résistance maximale.
→ Faible emprise au sol
La forme ronde permet d’optimiser l’utilisation de l’espace intérieur, en favorisant une circulation fluide et une connexion naturelle entre les différents espaces. Dans les petites maisons, cela permet de maximiser l’espace habitable, en éliminant les coins morts.
